Mort d’un journaliste : une enquête à Sarreguemines
La Mosellane Geneviève Bobior-Wonner vient de publier "Les fourmis d’Argentine" : un roman policier
dont l’action se déroule à Sarreguemines. Elle explique pourquoi son choix
s’est porté sur la cité faïencière.

Geneviève Bobior-Wonner présente Les fourmis
d’Argentine dont l’intrigue se passe à Sarreguemines. Elle est déjà l’auteure
de nombreux autres livres. Photo RL
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Elle aime la Moselle, ses paysages, ses
traditions et surtout, ses habitants. L’auteure Geneviève Bobior-Wonner vient
de publier un roman policier dont l’intrigue se joue majoritairement à
Sarreguemines. Un journaliste de l’agence locale (tiens, tiens…) est retrouvé
noyé à l’étang de Mittersheim. Accident, suicide, meurtre ? L’enquête est menée
par Julien, jeune commissaire, et Aurélie, qui se prépare à entrer dans la gendarmerie. Une
relation qui va évoluer au fil des pages.
Petite ville romantique
Une brasserie près de
la gare, un restaurant en bord de Sarre, le jardin des Faïenciers, les lecteurs
y retrouveront de nombreux points de repères. « C’est une petite ville
romantique », explique Geneviève Bobior. L’auteure, qui habite Serémange, ne
voulait pas d’une grande ville. « Je voulais aborder pas mal de problèmes de
société tout en faisant un roman policier. Montrer que les petites villes
aussi, ne sont pas exemptes de faits-divers. J’ai connu Sarreguemines par une
amie, c’est comme ça que je l’ai choisie. »
Bien sûr, pour écrire
"Les fourmis d’Argentine" , l’auteure a fait quelques recherches.
Elle est retournée au cœur de la cité faïencière et s’est beaucoup documentée.
« Dans chacun de mes livres, je m’inspire de la réalité. Ce ne sont
que des choses vécues, issues de témoignages ou de mes recherches. Tout est de
l’observation. Je pense qu’un auteur doit être le photographe de son époque »,
ajoute la retraitée de l’enseignement.
Le quotidien, pas toujours rose, des
habitants de notre région est dépeint. Dans ce roman policier, l’écrivaine
aborde notamment la crise, l’immigration, la radicalisation ou encore le
chômage avec la fermeture des hauts-fourneaux d’Arcelor-Mittal à Hayange. «
J’avais envie de dire ce que j’avais sur le cœur », confie Geneviève Bobior. La
suite du roman " L’homme qui n’aimait pas les…" explore quant à lui
les terres de Meuse. Destination : un petit hameau, « Je l’aime beaucoup car
j’y parle de la Lorraine profonde. »
Une passion pour la faune et la flore
L’auteure n’en est pas
à son coup d’essai. Elle a déjà publié de nombreux ouvrages. Le premier, paru
aux éditions Serpenoise, " Au temps de l’encre violette " plonge les
lecteurs dans la Lorraine d’après guerre. Les suivants, des albums jeunesse,
font découvrir la civilisation égyptienne où encore la Nouvelle Calédonie
où vit l’un de ses fils.
Ses autres passions, la
faune et la flore, y sont beaucoup présentes. Tout comme dans " Ces
animaux qui nous ont tant donné et appris " où l’auteure tente de
sensibiliser ces concitoyens au bien-être animal. Son prochain livre sera quant
à lui publié cet été. " Sauvée par les lémuriens " racontera
l’histoire d’une petite malgache et sera destinée à un lectorat d’adolescents.
« J’étais professeure
de français et d’histoire-géographie. Cela explique pourquoi je suis tellement
intéressée par l’être humain, mais aussi par la faune et la flore. Quand j’ai été
retraitée, j’ai eu envie de continuer à communiquer. » On ne s’en plaindra pas…
"Les fourmis
d’Argentine" suivi de "L’homme qui n’aimait pas les… ".
20 €. Disponible à
la librairie
Confluence.
Christel
ZIMMERMANN.